Notre établissement ne proposera pas de bière en bouteille : toutes les bières servies sont directement issues des tanks de garde. En passant boire un verre chez nous, vous contribuerez à diminuer l’émission des gaz à effet de serre. Nous allons tenter d’estimer cette diminution.

Tout d’abord, redéfinissons ce qu’est l’empreinte carbone d’un verre de bière : c’est la quantité de carbone (exprimée en gramme de CO2) qui est émise pour la réalisation du volume consommé.

Étonnamment, dans le domaine des microbrasseries, il y a peu d’études réalisées (et publiées) concernant l’empreinte carbone de production.

Dans son article traitant du sujet, Mike Bernes-Lee (journaliste au sein du très sérieux journal britannique « The Guardian ») explique que l’empreinte carbone  d’une pinte (NDLR: la pinte impériale anglaise fait 568 millilitres) de bière est de :

  • 300g CO2: pour une bière brassée et bue localement dans un bar indépendant de la brasserie (en fût);
  • 500g CO2: pour une bière brassée localement, et achetée dans un magasin de proximité (en bouteille) OU pour une bière étrangère (en bouteille) bue dans un bar;
  • 900g CO2: pour une bière très lointaine (en bouteille) achetée en magasin.

Pour réaliser ce type d’estimation, il est nécessaire de comptabiliser toutes les émissions de CO2 dégagées lors du process complet de fabrication. Sans oublier les émissions connexes, comme (par exemple), l’acheminement des matières premières, et les déplacements du personnel.

Quels sont les principaux postes à émissions de CO2 ? Le journaliste britannique s’est amusé à estimer les différents postes pour une microbrasserie proche de chez lui, la « Keswick Brewing Company ».

Et voici ses conclusions :

  • Matières premières (transports compris): 36%
  • Energie de production: 26%
  • Equipement: 13%
  • Déplacements du personnel: 10%
  • Transport du produit fini: 7%
  • Fermentation: 5%
  • Emballage et conditionnement: 3%

Sur base de ces chiffres, si la consommation de la bière se fait exclusivement sur place (les pompes de service du bar sont directement connectées sur les tanks de garde), alors les postes concernant le conditionnement et le transport peuvent être réduits ou carrément éliminés (au mieux, -10%).

 

Quant aux autres postes, considérons qu’ils sont peu (voire, pour certains, pas du tout) compressibles. Un équivalent « pinte impériale » consommé dans notre futur brew-pub dégagera 270 grammes de CO2.

En restant à un niveau local (production et consommation), si nous comparons cela à un même volume d’une bière, achetée en magasin, et consommée à domicile, alors la réduction d’émission est d’au moins 40% !

Interpelant, non ?


Source :
Berners-Lee, M. (2010, juin 4). What’s the carbon footprint of … a pint of beer? (T. Guardian, Ed.) Consulté le 12 janvier 2016, sur The Guardian: Green Living Blog: http://www.theguardian.com/environment/green-living-blog/2010/jun/04/carbon-footprint-beer

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